Léo.
[Musicien professionnel, actif dans la communauté en tant que membre du cercle des jeunes]
« Je me lance avec la joie de partager cette expérience au sein du MKP qui m’a depuis, profondément transformé. »
Sommaire
- Bonjour Léo, peux-tu te présenter en quelque mots ?
- Comment as-tu connu le MKP ?
- Que venais-tu y chercher ?
- Quel message as-tu affronté au cours de ton initiation ?
- Qu’est ce qui a changé dans ta vie concrètement depuis ton initiation ?
- Est-ce que ton rapport aux femmes a changé ?
- Est-ce que tu as choisi de donner suite à cette aventure ? Pourquoi ?
- Pour terminer, que nous proposes tu comme livre ou morceau de musique ?
- Merci Léo pour ton témoignage et ton authenticité !
Bonjour Léo, peux-tu te présenter en quelque mots ?
Je m’appelle Léo, j’ai 30 ans, je vis à Paris et je suis musicien professionnel. Je gagne ma vie principalement en jouant dans des restaurants et des hôtels, et à côté de ça, j’écris, compose et produit ma propre musique en espérant pouvoir en vivre un jour ! Je suis un grand fan de musiques Folk, Indie-Folk et Americana (The Lumineers, Mumford And Sons, Vance Joy, Bob Dylan, Johnny Cash…), et j’ai même créé un collectif d’artistes dans cette esthétique. À côté de ça, je suis coach dans un club de Parkour (où je pratique également !), et je kiff partir en roadtrip à l’improviste, vivre des expériences un peu folles, faire de la moto sur les petites routes en pleine nature, et refaire le monde avec mes amis .
Comment as-tu connu le MKP ?
Par un coach en développement personnel que je consultais parce que j’étais malheureux dans ma vie. Rien n’allait jamais. J’avais l’impression que mes problèmes tournaient en boucle. Aussi bien avec les femmes que dans le travail. J’ai compris que j’étais enfermé dans des schémas répétitifs à cause des croyances limitantes que j’avais intégrées au fil de ma vie. Par exemple, je croyais que si je disais non à quelqu’un la personne allait moins m’aimer voir me rejeter. C’est un classique ! J’ai beaucoup progressé grâce à mon coach mais je suis arrivé sur un sujet qui était trop difficile à surmonter émotionnellement. C’était comme une barrière qui m’empêchait de faire un truc simple comme aller parler à une fille qui me plaisait vraiment beaucoup. L’idée même de le faire me provoquait une peur tétanisante. D’ailleurs c’est un bon exemple de schéma répétitif parce que du coup je ne sortais qu’avec des filles qui ne me plaisaient pas vraiment en leur vendant monts et merveilles. Je faisais tout pour les rendre folles de moi, et quand j’y arrivais et que mon besoin affectif était rempli, je me lassais et je partais. Bref, quand on est arrivés à cette barrière infranchissable, mon coach m’a parlé du MKP en me disant que ça me fournirait un cadre suffisamment sécurisant pour surmonter cette barrière. Ça n’a pas manqué !
Que venais-tu y chercher ?
Alors plus spécifiquement, je suis chanteur et je n’arrivais pas à faire passer d’émotions quand j’étais sur scène parce que j’en avais peur. Je suis hypersensible et j’ai appris pendant des années à rentrer dans le rang à être « comme il faut ». C’est le comble pour un artiste ! Donc, j’avais peur de laisser trop s’exprimer mes émotions, peur de prendre trop de place, de déranger par ma présence, d’être envahissant. Je suis allé au MKP pour me reconnecter à mes émotions et accepter de prendre ma place (ça a mis un peu plus de temps à venir !).
Quel message as-tu affronté au cours de ton initiation ?
Rien à voir avec ce que j’étais venu chercher, le message c’était : « Je ne suis pas assez ».
C’est vrai que dans ma vie j’ai tendance à remplir, à faire beaucoup de choses comme pour prouver au monde que j’ai de la valeur. J’ai l’impression que j’en fais jamais assez et qu’il faut que j’en fasse toujours plus. D’ailleurs ça me fait réaliser que c’est pas tout à fait réglé ça encore ! (Rires)
Qu’est ce qui a changé dans ta vie concrètement depuis ton initiation ?
Je vibre puissance mille ! (Rire) Donc l’objectif a été atteint. Et maintenant, le fait d’avoir un endroit où je peux laisser sortir ma colère et ma tristesse et surtout les vivre pleinement me permet d’être plus léger dans la vie de tous les jours. Comme on dit, se priver de l’ombre c’est se priver de la lumière et je peux en témoigner ! Je pleure à nouveau pour un rien parfois, ou devant des scènes tristes devant un film, je sens monter la colère quand quelque chose ne me convient pas et j’apprends à l’utiliser à bon escient sans être violent … Le chemin est encore long mais déjà je revis !
Après, il y a plein d’autres sujets que ça a touché dans ma vie. Par exemple, je me sens plus entier. J’arrive mieux à ne pas être d’accord avec quelqu’un et à le lui dire. Avant j’étais très consensuel, dans certaines situations et surtout avec des gens que je connaissais pas (et surtout avec des filles que je voulais séduire), je trouvais toujours moyen d’être d’accord avec la personne en face de moi, je m’effacais pour que la personne m’accepte et m’aime. Je confondais comprendre les deux opinions et y adhérer. Pareil dans un conflit ou une confrontation, j’étais incapable de me faire respecter, de poser mes limites. Maintenant j’affirme plus facilement ce que je ressens même s’il y a un risque que ça ne plaise pas à la personne en face.
J’arrive mieux à dire non également. Par exemple maintenant je peux ne pas aller à un évènement qui a l’air super si je n’en ai pas envie ou si je suis fatigué. Ou aller me coucher avant tout le monde. Je fais passer mes besoins avant ma peur de ne pas être validé.
Je demande plus facilement de l’aide aussi. J’ai accepté que je suis vulnérable, que parfois j’ai le droit d’être fragile, et que dans ces moments je peux demander de l’aide. Avant je croyais que les gens en auraient marre que j’aille tout le temps mal, qu’ils allaient arrêter d’avoir envie de me voir et qu’ils oseraient pas me le dire, donc qu’ils allaient me rejeter sans que je comprenne pourquoi (d’ailleurs j’étais persuadé que les gens que je perdais de vue me rejetaient pour cette raison). Mais grâce au MKP j’ai pu expérimenter le fait que quand j’aide quelqu’un ça me fait me sentir bien parce que je me sens utile, et que si je suis pas disponible pour quelqu’un c’est ma responsabilité de le lui dire plutôt que de me forcer et de risquer d’être saoulé et de le rejeter un jour. Résultat maintenant je demande de l’aide systématiquement quand je sens que j’en ai besoin et j’accepte que quelqu’un ne soit pas disponible pour moi à ce moment là. Et certaines personnes de mon entourage ont même fini par me dire que c’était inspirant de me voir faire ça parce qu’eux aussi n’arrivaient pas à demander du soutien dans leur vie !
Dans le travail, je me suis aussi découvert des qualités de leader que je n’avais pas soupçonnées ! J’ai monté un groupe de musique récemment dont j’ai pris le lead, et j’ai réalisé que j’arrivais enfin à dire à un musicien quand ce qu’il faisait ne me convenait pas, et à tenir cette position jusqu’à la recherche d’une solution, d’un consensus. Avant je disais juste « Ah oui oui, c’est très bien ! » dès la première proposition ou éventuellement, je disais une fois « Tiens essaye plutôt ça » mais si ça ne marchait pas à la deuxième tentative, je capitulais par peur de vexer ou de blesser. Et évidemment le résultat était bancal ! Mais surtout je pensais qu’être souverain c’était forcément être tyrannique. J’étais enfermé dans un système dramatique où j’étais là victime, où j’attendais qu’on décide pour moi mais toute personne qui décidait me contraignait et donc était un bourreau. Maintenant j’apprends à prendre la responsabilité de mes actions et à en assumer les conséquences en acceptant que je suis imparfait, que je peux faire des erreurs et apprendre pour faire mieux la fois suivante.
Est-ce que ton rapport aux femmes a changé ?
Oui un peu, j’étais clairement dans une dépendance affective qui me faisait courir après les femmes dans un besoin irrépressible d’attirer leur attention et de devenir le centre de leur monde. C’est encore très difficile dans ma vie, mais maintenant que j’ai touché un certain sentiment de puissance et confiance intérieure, je sens mieux ma valeur intrinsèque, je valorise mieux ce que je suis et je cherche de moins en moins ça dans le regard de quelqu’un d’autre. Je suis progressivement en train d’adopter un rapport plus simple et plus sain avec les femmes qui me plaisent. Pareil, comme j’arrive mieux à assumer mes convictions, je suis moins dans la manipulation, j’arrive à être un peu plus vrai. J’apprends aussi à accepter qu’on me dise non sans me sentir rejeté ou sans penser que le problème vient de moi.
Il y a aussi la situation avec ma mère. J’ai passé des années à essayer de la sauver de ce qui la rendait malheureuse, notamment des réactions parfois très vives qui viennent d’un narratif dramatiques très fort (victime, bourreau, sauveur) qui font beaucoup de dégâts autour d’elle. Ces situations me rendaient fous et je plongeais dedans tête la première. Maintenant j’ai une meilleure lecture, j’arrive de plus en plus à ne pas tomber dans le piège, à simplement l’aider à mieux voir les enjeux et je ne cherche plus à la sauver. Je l’aide en respectant les limites de ce que je peux donner.
Est-ce que tu as choisi de donner suite à cette aventure ? Pourquoi ?
Oui ça m’a paru évident ! L’AING m’a permis de lever un coin du drap qui recouvre un énorme tableau et qui ne demande qu’à être découvert ! Je suis hyper heureux de faire parti de cette grande confrérie au sein de laquelle je sais que je pourrais toujours trouver quelqu’un ou quelques-uns pour me soutenir et/ou me challenger. Et puis c’est devenu un repère dans ma vie, comme pour d’autres la messe le dimanche ou le cours de sport hebdomadaire. J’ai mon groupe tous les mois pour travailler ou permettre à d’autres de travailler, quand j’ai autre chose de plus important ou que j’ai pas envie, j’y vais pas, mais je sais qu’il est là, c’est une dynamique que j’aime bien. Et puis enfin, j’ai l’impression que c’est un champs d’exploration et d’enrichissement personnel infini tant il y a de choses à apprendre ! Parce que derrière tout ça, il y a une réflexion intellectuelle, émotionnelle, une philosophie, un travail sur la symbolique, sur la notion de sacré, sur des concepts… Pour quelqu’un de curieux comme moi, c’est une nourriture très stimulante !
Pour terminer, que nous proposes tu comme livre ou morceau de musique ?
Eloge du carburateur
[Matthew B. Crawford]
« Le travail intellectuel, valorisé par l’entrée de l’humanité dans l’économie du savoir, se révèle pauvre et déresponsabilisant pour les individus. L’absence de repères dans le monde matériel condamne les individus à être de plus en plus dépendants de la société de consommation : « Ce que les gens ordinaires fabriquaient hier, aujourd’hui, ils l’achètent ; et ce qu’ils réparaient eux-mêmes, ils le remplacent intégralement. » De ce constat, il tire son éthique de l’entretien en faveur du renouveau du savoir-faire manuel.»
Humus
[Gaspard Koenig]
« Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d’ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage et endosse l’uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve. Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Kœnig raconte les paradoxes de notre temps – mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque… Une histoire de terre et d’hommes, dans la grande veine de la littérature réaliste »
Merci Léo pour ton témoignage et ton authenticité !
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